Cordon : Fête patronale de la Miou

Publié le par robinsons74

Nous avons décidé, avec le petit bout de chou d'aller voir la fête de la Miou à Cordon.

Cette fête célèbre la vierge Marie ainsi que l'anniversaire de l’empereur Napoléon, né le 15 août 1769.

 

Ce jour là, le temps était incertain. Quelques gouttes sont même tombées.

Nous avons réussi à trouver une place pour se garer. Miracle !

 

Derrière la salle des "Echos du Jaillet", un maréchal ferrant faisait une démonstration.

Puis vint le tour des grenadiers de la garde de napoléon (certains en tenues d'époque), accompagnés par la batterie fanfare de Combloux. Ils ont défilé, un aller retour sur la route centrale. Les voitures continuaient à circuler. De retour derrière la salle des "Echos du Jaillet", ils ont fait des exercices calqués sur ceux de leurs ancêtres à Austerlitz ou à Iena : attaque au fusil, au sabre, présentation des baïonnettes, marche cadencée au son du fameux cri d’assaut, ainsi qu'un tir de canon.

 

Pour les enfants il était proposé différents stands de jeux  payants, si les enfants réussissaient ils avaient un bon qui pouvait être échangé contre un cadeau, plus le nombre de bons était important, plus la valeur du cadeau était elle aussi importante :

 

- tir à la carabine,

- pêche au canard,

- remplir d'eau des bouteilles avec une louche au long manche,

- chamboule tout,

- jeux d'adresse (comme mettre une balle dans une cheminée...)

 

Petit bout de chou à choisi de faire du chamboule tout et de la pêche au canard. Il a gagné un petit avion.

 

Ensuite un groupe folklorique est venu faire une démonstration.

Le soir était organisé un bal.

 

 

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Précisions historiques :

 

Un grand nombre de grenadiers de la garde de Napoléon était originaires de Cordon, un recrutement de soldats ayant été effectué dans cette commune.

Napoléon avait proclamé le 15 août (jour de son anniversaire) comme jour national chômé.

Les soldats de retour dans leur village ont continué de fêter ce jour, en même temps que la fête de la vierge Marie, en paradant en tenue de grenadiers.

De ce fait, beaucoup de tenues d'époque ont été conservées.

 

 

Histoire du drapeau de la garde nationale de Cordon :

 

Pour aider leur familles, les jeunes gens de Cordon, avaient pour habitude d’aller à Paris, durant quelques années afin de gagner de l'argent . Vers 1812 Ils ont décidé de se cotiser pour faire broder un drapeau destiné à la garde nationale de leur commune, où la coutume était de faire parade le grand jour de l’Assomption, fête patronale, en tenue de grenadier en l'honneur de Napoléon.

Fin 1813, le drapeau neuf arriva à Cordon. Il était surmonté d’un aigle français doré et parsemé de quelques « N » couronnés.

En 1814, jour de l’Assomption, la garde nationale en uniforme a fait la parade traditionnelle, avec  le nouveau drapeau sans tenir compte du conseil donné par le Maire Jean Marie Pugnat, de faire disparaître les emblèmes du précédent gouvernement.
Les jeunes gens ne souhaitaient pas abîmer leur nouvel étendard et pensaient que le village était trop reculé pour que quelqu'un qui soit gêné par ce drapeau soit présent.
Hors, un caporal autrichien stationné à Sallanches pour la transmission des courriers se trouva de la fête. Il voulu faire disparaître le drapeau. La Garde Nationale s’y opposa et poursuivit la parade.
Il revint le lendemain, accompagné par deux hommes de son corps, en armes, pour se faire remettre le drapeau, mais là encore les jeunes gens refusèrent. Le caporal tempêta un peu, bu le kirsch qu’on lui avait versé et se retira avec ses hommes menaçant d’en faire venir cinquante le lendemain pour occuper la commune.
Il fût prévenu à Sallanches que le drapeau ne reparaîtrait pas avec ses emblèmes. Du reste, on lui présenta honnêtement par ses interprètes que, d’après l’arrêté du gouvernement provisoire de 4 août 1814, article 2, la suppression des emblèmes doit exclusivement être opérée par les autorités de police ou municipales, sans que le zèle individuel d’aucun particulier puisse y concourir ou les prévenir.
A cela, le caporal ne put rien dire et il se contenta de faire promettre que l’aigle serait enlevé du drapeau, ce qui fut fait et l’incident fût clos.
Claude Bastian, cheville ouvrière de la Commission Subsidiaire de Bonneville, transmit le rapport du Maire Pugnat, à la Commission Centrale de Genève. Il souligna que le gradé avait outrepassé ses prérogatives et faillit mettre Cordon en fâcheuse posture ; aussi, demanda-t-il à son chef, le Comte de Begna, commandant de la place de Carouge, d’inculquer à son subordonné une notion plus exacte de ses attributions en le restreignant à ses réelles fonctions.
Ce qui fut fait.
Après avoir longtemps paradé en tête du défilé des « grenadiers » le jour de la « miou » de Cordon, Reine Pugnat le fera restaurer en 1973.
Il est depuis 1990 accroché sur un mur de la salle du Conseil municipal de la mairie de Cordon.
En 2009,  l'association du patrimoine Cordon d’Hier pour Demain a réalisée une copie grâce à des dons. C'est elle qui est présente lors de la fête patronale du 15 Août.

Publié dans Balades et randos

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